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Un Yoshi dans les Rockies

13 septembre 2012

18-19 août : Yellowstoooooooone ! - Part Toux

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Eeeeeeeet oui, il faut se lever tôt pour espérer voir des animaux tout en échappant à l'espèce qui prolifère dangereusement en juillet/août : le touriste comme vous et moi, qui croit revivre l'épopée du Far West rien qu'en voyant un bison sur une départementale. Nous avons donc levé le camp de bonne heure (de toutes façons le froid avait commencé à me réveiller vers 5h du matin), assistant au passage au lever du soleil sur Yellowstone Lake... Nous avons alors longé la rivière recouverte d'une légère brume (due au froid ou aux produits soufrés s'y déversant ? that is ze quouestione), en direction du Canyon. Nous nous sommes tout d'abord arrêtés pour aller voir Volcano Mud et Sulphur Cauldron au milieu d'une zone thermale à l'atmosphère presque fantomatique...

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Nous avons repris la voiture, quand au détour d'un virage: surprise, joie, entousiasme: un bison parcourt paisiblement la route en sens inverse, passant à quelques mètres de la voiture. Puis second bison, et rebelote : re-surprise,re-joie,re-entousiasme. Arrivés au 4e bison, nous étions presque blasés, lorsque nous avons atteint la grande plaine d'où venaient en fait les dits bisons, et où se trouvaient plusieurs dizaines (centaines ?) de bisons répartis en plusieurs troupeaux. Tous se dirigeaient en sens contraire, ce qui a quelque peu perturbé la circulation, mais on remarquera que le bison roule à droite (véridique) et reste finalement moins dangereux que les automobilistes qui s'arrêtent n'importe où. Aaaah, ces gens qui tiennent tant à leur photo... Je tiens cependant à souligner que je ne descendrai jamais de voiture pour les photographier de plus près: pour en avoir vu passer certains à moins de deux mètres, dont la tête faisait pas loin d'un mètre, je resterai sagement assise.

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Une fois la plaine traversée, nous avons atteint le Canyon de Yellowstone, dont le nom est enfin expliqué par les dégradés de jaune-rouge-orangé de la pierre, dus au soufre. Deux choses impressionnent : les dimensions du canyon (pour donner une idée, les chutes d'eau ci-dessous mesure 94 mètres de haut, et sont précédées de chutes d'une trentaine de mètres un peu en amont), et le nombre de cars de touristes déjà sur place à 8h30, dans le froid, pour tous prendre la même photo avec leur iPad.

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Différents points de vue le long des deux rives permettent soit de se rapprocher des chutes, soit de mieux voir le canyon, tout en fournissant la petite séance de stretching nécessaire pour s'échauffer, en descendant vers les plate-formes aménagées. On remerciera le photographe dont le cadrage a permis d'éviter d'immortaliser mon combo short+collants+chaussettes de foot au genou, validé pour s'adapter aussi bien à la fraicheur du matin qu'au soleil de l'après-midi.

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Nous avons ensuite attaqué la traversée de la partie nord-est du parc, plus montagneuse, nous promettant au passage de revenir un autre week-end pour la randonnée montant au sommet du mont Washburn, qui offre un des plus beaux panoramas du parc. La route serpentait paisiblement dans la forêt, nous permettant de temps en temps de faire une petite pause pour voir des chutes d'eau, un arbre fossilisé, etc, jusqu'à la zone beaucoup plus touristique des Mammoth Springs, une région du parc marquée par une importante activité géothermale. Contrairement aux geysers du sud, c'étaient plutôt d'énormes terrasses de calcaire contenant des sources chaudes plus ou moins actives (parfois trop d'ailleurs... un chemin a été fermé à cause de ça), et souvent colorées, même si ici les couleurs dominantes étaient l'orange, le gris et un peu de bleu glacier. Presque du bleu Yoshi.

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Yoshi devant un côté de Mammoth Hot Springs, avec en fond les monts Galatine, chaîne de montagne bordant la frontière nord du parc. C'est à cet instant que, alors que je pensais avoir trouvé la seule passerelle du lieu sans touriste pour faire ma photo débile, j'entendis "Oh c'est mignon elle prend son nounours en photo !". En français dans le texte. Raté. Et ce n'est pas un nounours, c'est un YOSHI.

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Quelques vues des terrasses et écoulements colorés créés par les sources...

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Nous avons poursuivi notre tour du parc, suivant les nombreux panneaux indiquant à chaque fois des geysers ou autres. Au bout de deux jours de voiture+courtes ballades non stop pour réussir à tout voir, on devient un peu blasés face au 27e geyser, surtout quand la pluie menace et qu'il reste encore de la route avant de retrouver notre home sweet  home. C'en est même étrangement plus fatiguant que de faire une longue marche. Nous avons cependant réussi à voir presque tous les sites touristiques majeurs, ce qui n'est pas une mince affaire, mais valait vraiment le coup.

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Encore quelques geysers et mud pots, et nous voici arrivés au terme de notre périple, marqué par les dernières chutes d'eau majeures, après un échec plutôt comique: comme des moutons, nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route, à un endroit où des dizaines de personnes regardaient vers le haut d'une colline. Quelqu'un y avait soi-disant aperçu un ours, mais personne n'a rien vu... Tant pis. Fourbus mais heureux, nous avons achevé les derniers kilomètres nous séparant d'Idaho Falls, où m'attendait, coincé entre deux boîtes aux lettres, mon colis de l'Idaho Potato Commission... mais ceci est une autre histoire.

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6 septembre 2012

18-19 août : Yellowstoooooooone ! - Part Ouane

Quand on me demandait où je partais en stage, "Idaho Falls" n'était pas une indication très parlante pour mes interlocuteurs français, et "Idaho"... bah souvent pas beaucoup plus. On ne peut en effet pas vraiment dire que l'on entende souvent parler de cette état. Par contre, "à côté de Yellowstone" marchait bizarrement mieux... Nous ne sommes qu'à un peu plus de 2h30 de route de l'entrée Ouest du parc, même s'il nous a fallu plus de deux mois pour trouver le week-end idéal pour cette expédition.

Contrairement aux précédents week-ends, nous n'avons pas marché pendant des miles à la poursuite d'un sommet enneigé ou  d'un garagiste de haute-montagne, mais avons décidé de commencer par voir toutes les principales zones d'intérêt du parc, en bons touristes suivant le troupeaux (de bisons). Nous y reviendrons le dernier week-end avant la fin du stage, pour assouvir notre soif de longues marches sous le cagnard, loin de tout confort moderne superficiel et totalement surfait.

Je vous propose par conséquent de suivre notre visite grâce à un petit photo-reportage retraçant les principaux moments de ces deux jours, ce qui vous garantit de belles images sans les trajets en voiture ni la nuit sous la tente par une température sûrement pas très éloignée de zéro (celsius, hein... pas fou non). Comme on dit, l'expérience c'est là où ça fait mal: chaque week-end de camping m'a permis de perfectionner ma technique de dodo par grand froid, en éliminant une à une les zones de trop grand transfert thermique. D'abord ajout de chaussettes de foot montant jusqu'aux genoux sur suggestion de Marco, puis ajout d'un 2nd sac de couchage en polaire à l'envers pour assurer l'isolation de la tête et la fermeture du haut du sac, et enfin remplissage du reste du sac de couchage à l'aide des t-shirts et pulls pour maintenir les pieds au chaud. Nickel.

Pour donner une idée des distances, je me permets de vous indiquer le lien vers l'intinéraire suivi, tracé sur GoogleMaps par Sulivan : C'est ici.

Samedi matin - Arrivée par l'entrée Ouest

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Nous sommes accueillis par les corbeaux...

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Nous arrivons à la première zone (dite "basin") de geysers, et découvrons qu'en fait il en existe de plusieurs types : des hot springs...

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Des fumeroles...

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Et des "paint pots"...

 L'eau atteint la surface à très haute presion et température...

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Mais certaines sources chaudes sont moins dangereuses.

P1010434 - Copie - Copie Nous avons ainsi vu de très nombreux geysers, qui avaient tous une couleur différente, souvent à l'origine de leur nom : Opal pool, Emerald pool, etc... même si ma préférée reste ce bleu glacier incroyable qu'on retrouve assez fréquemment. Les deux plus célèbres sont Old Faithful, qui entre tous les jours en activité à heure précise pendant quelques minutes (impressionnant jet d'eau de plus de 20m de haut je pense, attirant tellement de touristes que des rangées de bancs sont aménagées... on se croirait à Disneyland), et Grand Prismatic Spring, rendu célèbre par l'une des photos de la série "La Terre vue du Ciel" de Yann Arthus-Bertrand, visible ici. N'ayant pas d'hélicoptère sous la main, mes photos sont moins grandioses, mais je vous assure que les couleurs vues de la terre sont toutes aussi incroyables, surmontées par un légère couche de fumée...

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Je viens d'ailleurs de découvrir à l'instant que l'une des photos de cette série avait été prise non loin d'Idaho Falls: photo visible ici.

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Nous nous sommes ensuite dirigés vers le sud du parc, où se trouve Yellowstone Lake, gigantesque lac d'altitude...

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...également bordé de plusieurs zones de sources chaudes et geysers, à quelques mètres du rivage, voire même dans l'eau.

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 Nous avons ensuite rejoint notre campground au bord du lac. Montage de tente, dîner, et talk d'un ranger sur la cohabitation des hommes et des ours à Yellowstone depuis l'arrivée de visiteurs, il y a près d'un siècle. Juste le temps de regarder les étoiles et hop au dodo, la journée du lendemain s'annonce chargée...

Suite dans le prochain épisode !

 

29 août 2012

Samedi 11 août : Paintbrush Divide & Lake Solitude - Le jour le plus long.

- Lever aux aurores pour la randonnée la plus attendue/redoutée/ignorée-pour-ne-pas-se-faire peur : check.

- Optimisation de la répartition des bouteilles d'eau à porter en fonction de la masse musculaire et de la capacité à casser les pieds lorsque survient la fatigue : check.

- Subreptice récupération des barres de céréales au beurre de cacahuètes parce que ce sont les meilleures du paquet : check.

Nous voici parés pour la remontée de Paintbrush Canyon, le franchissement de Paintbrush Divide à environ 3300 mètres, et la redescente par Cascade Canyon, avec une pause stratégique à Lake Solitude. Près de 19 miles (beaucoup de kilomètres), dont 7 en montée, environ 11 heures de marche en comptant les pauses, des lacs, de la neige, des crêtes : comme dit Marco, ça va envoyer du poney.

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Comme la journée fut longue et que, je suis réaliste, seuls quelques stagiaires désoeuvrés auraient le temps et l'envie (par dépit) de lire l'intégralité du récit de la randonnée, je vous propose d'en découvrir plutôt les moments marquants et les plus belles vues. L'intégralité des photos de ce week-end est par ailleurs rassemblée dans l'album "Paintbrush Divide & Lake Solitude", et j'en profite pour remercier Sulivan, Vincent et Marco dont je publie également certaines photos.

Départ au petit matin de String Lake et traversée de la rivière pour entamer l'ascension de Paintbrush Canyon...

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La simple lecture de ce panneau est en elle-même douloureuse.

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Mais l'ascension n'est pas trop pénible, les paysages sont superbes, le canyon fleuri, les petits oiseaux font cui-cui et les marmottes beuaaaaaaah (je ne raconte pas d'histoire, voyez par vous-même)...

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Puis arrivée au lac d'altitude Holly Lake, où tout le monde en profite pour faire une petite sieste salvatrice ou pour tenter un remake raté de la vie d'un certain Moïse.

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Avant...

Après.

Nous avons ensuite pu poursuivre notre ascension jusqu'au col... Passée une certaine altitude, la végétation se réduit à quelques buissons, de plus en plus petits à mesure que les plaques de neige subsistantes prennent le relais...

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Comme on peut le voir sur la photo, les dernières dizaines de mètres du "chemin" sont un peu rudes... Ah oui c'est vrai, j'avais presque oublié que j'avais le vertige. Presque. Pour ceux qui ont pu observer ma réaction face au vide en géol' ou lors de la contre-semaine ski... bah ce n'était pas plus glorieux. Mais tout est bien qui finit bien, grâce à un soutien solide (contrairement au sol dans la pente) nous sommes tous arrivés sains et saufs en haut.

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On voit bien le chemin arrivant au col sur cette photo...

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Puis descente également assez vertigineuse sur l'autre versant de la montagne, bordant Cascade Canyon, avec un premier arrêt à Lake Solitude, lac généralement gelé jusqu'à début juillet. Des pans de glace subsistaient encore sur le bord ombragé du rivage. Et effectivement, après avoir testé la température de l'eau, celle du Finistère Nord au mois de juillet semblerait presque tiédasse, ce qui a permis de mettre les tablettes de Milka au frais. C'est la marmotte de tout à l'heure qui les avait mises dans le papier d'alu.

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La fin de la randonnée (enfin, encore plus de 10 miles...) s'est passée sans encombres, avec de superbes vues sur le massif de Grand Teton depuis le canyon et plein d'animaux: deux orignals mâles (assez rare) très (trop ?) proches de nous, et comme toujours plein de petits chipmunks, pikas, marmottes, etc...

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Coucou !

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Enfin, après une bonne dizaine d'heures de marche, nous atteignons Inspiration Point, Hidden Falls (cf. article du 30 juin) et longeons Jenny Lake sur les 2 derniers miles pour retrouver le parking, la voiture et des sièges confortables.

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A nouveau tout est bien qui finit bien malgré quelques ampoules et la perspective de courbatures mémorables. Tout le monde ne pense plus qu'au plat de pâtes et au cheesecake qui nous attendent, après une bonne douche pour se débarasser de la couche de poussière, crème solaire, crasse qui s'est accumulée au cours de la journée (miam). Nous ne sommes séparés de tout ceci que par 2h30 de route, et par un col (Teton Pass) certes un peu élevé (côte à 10% pendant 5 miles environ), mais que la Pontiac avait vaincu vendredi matin.

Sauf que là, c'est le drame. A cinq dans la voiture, le coffre plein à craquer, notre fidèle coursier nous lâche. Surchauffe, perte immédiate de puissance, bruits plus que suspects: Sulivan a tout juste le temps de s'arrêter non loin d'une zone d'arrêt d'urgence. Voici donc le bilan de la situation à cet instant précis: il fait nuit, il est 21h30, un samedi soir, nous sommes bloqués à 5 à flanc de montagne sur une parcelle recouverte de gravier entre la paroi et l'équivalent d'une nationale, sans téléphone ayant à la fois du crédit ET de la batterie, et avec pour toute nourriture restante 3 bananes et un sachet de fruits secs. Nous n'avons heureusement pas même eu le temps de songer à installer nos tentes ou à discuter des implications éthiques de la pratique du cannibalisme en haute montagne, car c'est alors que survinrent nos sauveurs.

Une famille de la région qui roulait derrière nous, voyant qu'on mettait le warning et que quelque chose n'allait pas, s'arrêta immédiatement sur le bas-côté. Ils ne se contentèrent pas de nous aider à pousser la voiture, loin de là. Etant eux-mêmes revendeurs de voitures pour arrondir leurs fins de mois, ils restèrent un bout de temps avec nous pour essayer de faire redémarrer la Pontiac. Voyant que rien ne marchait et que le service de dépannage de notre assurance n'arriverait pas tout de suite, ils nous hébergèrent tous pour la nuit dans leur maison de vacances située à une heure de là, nous préparèrent à dîner et nous invitèrent également à partager leur petit-déjeuner familial du dimanche (une montagne de pancakes maison). Ils firent alors venir leurs fils avec le pick-up et la remorque qu'ils utilisent lorsqu'ils achètent des voitures, et nous sommes tous retournés chercher la Pontiac. Nous avons ainsi pu rentrer à Idaho Falls avec la voiture -qui redémarra le lendemain, mais a eu droit à un petit check-up-, car ils devaient justement y passer pour rendre visite aux grand-parents.

Bref une succession d'énormes coups de chance et surtout une famille d'une incroyable gentillesse, qui passa une partie de son week-end à organiser le tractage de notre voiture sans rien demander en retour, juste heureux de nous rencontrer et de nous avoir aidés dans cette galère. Enfin ce n'est pas tout à fait exact, puisqu'au moment de nous quitter ce sont eux qui nous ont remerciés, pour leur avoir permis de nous rencontrer et de vivre ça avec nous, et qui remerciaient le Seigneur de nous avoir permis de profiter de ce week-end et de pouvoir continuer notre route. Je dois avouer avoir été sceptique lorsqu'ils nous ont proposé de nous joindre à eux pour prier devant le moteur fumant de la voiture en pleine montagne -"ce qu'on fait lorsqu'on est dans une situation dont on ne sait pas comment sortir"-, mais ils faisaient preuve d'une grande ouverture d'esprit, ne changeant absolument pas de comportement lorsqu'ils comprirent que nous n'avions pas vraiment les mêmes conceptions.

Une petite photo de tout le monde, parce que je pense qu'on se souviendra très longtemps de cette incroyable famille...

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27 août 2012

10 août - Retour à Grand Teton - Camping pluvieux, camping heureux

Le premier week-end que nous avions passé au Grand Teton National Park avait été l'occasion de comprendre comment se montait notre tente et d'apprendre de nos amis aguerris quelques techniques de Sioux pour camper sans problème dans les parcs nationaux. Nous voici de retour, encore plus motivés, pour partir à l'attaque de la randonnée qui relèguerait les week-ends précédents à de modestes échauffements.

Tout débordement potentiel et excessif d'enthousiasme ayant été réfréné à temps à la vue du temps humide annoncé pour le vendredi et de la durée de la route pour parvenir au campement, nous avons choisi de nous installer tranquillement au camping le premier jour, et de ne nous lancer que dans une promenade digestive de longueur modérée. Le plus beau était réservé au samedi: l'ascension de PaintBrush Divide, col situé à environ 3300 mètres d'altitude, pour ensuite redescendre jusqu'à Lake Solitude, puis parcourir Cascade Canyon jusqu'à Jenny Lake.

Ayant astucieusement réussi à caser nos cinq volumineux baluchons dans la Pontiac, nous nous sommes à nouveau dirigés vers le Wyoming, profitant au passage de la vue imprenable sur le canyon de la Snake River et les quelques chipmunks qui trainaient par là.

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Après une petite sieste réparatrice, notre choix pour l'après-midi s'est porté vers une petite randonnée d'environ 4 miles vers Emma Matilda Lake, en passant par Christian Pond, qui nous offrit de magnifiques vues sur les nuages et autres orages masquant peu à peu au loin les montagnes surplombant Jackson Lake... où se trouvait notre camping. Damned. Nous avons juste eu le temps d'atteindre le lac avant que la tempête ne nous rattrappe, ajoutant sur les dernières dizaines de mètres une petite composante cross-country.

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Le camping est au pied des montagnes. Si si, la zone en bas dans le brouillard.

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Retour apprécié au sec dans la voiture... mais le temps ne s'est pas vraiment amélioré, et nous sommes contraints de faire passer le temps en nous racontant des blagues et autres devinettes habituellement ressorties lors des longs trajets sur autoroute. Mais le moral reste bon, grâce à quelques fou-rires provoqués entre autres par un rétroviseur qui resté dans les mains de Marco qui essayait de le décrasser ("Au moins maintenant on peut faire notre toilette n'importe où"), et un demi-tour sur la route provoqué par la perte abzurde de la casquette de Sulivan qui voulait sentir le vent en conduisant. Passons. Je tiens à saluer ici le superbe allumage de feu réalisé avec le tas de bois sagement entreposé avant d'aller marcher -donc trempé- , à l'aide de papier toilette comme starter. McGyver n'aurait pas fait mieux.

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Voici l'absence de rétroviseur dont je suis l'heureuse actionnaire à hauteur d'environ 50%.

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Tadaaaaaam

La diner a donc pu avoir lieu de façon tout à fait normale -l'adversité ajoutant une saveur suppélementaire au mélange de ramens goûts porc et boeuf-, suivi d'un campfire tenu par un ranger du parc sur une espèce de canards locale. Déjà vu 6 semaines plus tôt, mais là j'ai tenu éveillée jusqu'au bout. Nous sommes ensuite rentrés pour une bonne nuit de sommeil en prévision du jour suivant...

21 août 2012

4 août - Part Deux : Heyyyyyyyy, Cow-Boy ! - Rodéo...

L'histoire et la culture de l'Idaho -du moins celle que l'on présente aux touristes dans les Visitors Centers- étant étroitement liées à celles des pionniers et autres trappeurs qui se se lancèrent à la conquête des Rocheuses, le mythe du Cow-Boy est encore très présent dans l'imaginaire local, et est également une réalité au quotidien pour les agriculteurs et éleveurs de la région. Les énormes machines pour l'irrigation, les moissonneuses géantes et l'élevage de masse ont bien sûr transformé les plateaux entourant Idaho Falls, mais la fierté que tirent les habitants de leur héritage cowboyesque permet de préserver cet esprit. Chaque année depuis 1911 se tient ainsi le War Bonnet Roundup, grand rodéo durant trois jours et attirant des inconscients cow-boys de plusieurs états (il y avait même un Australien...). Je vous conseille de jeter un oeil à la vidéo de présentation sur la page d'accueil du site, ça donne une bonne idée de l'ambiance de la soirée: http://www.warbonnetroundup.org/ .

Grâce à un impeccable timing, nous avons ainsi pu retrouver Marco, Sylvain et Emmanuelle pour passer la soirée aux Sandy Downs, l'hippodrome d'Idaho Falls ou est installé le rodéo. Le spectacle dure environ 2h, et est par moment autant dans le manège que dans les gradins...La soirée s'ouvre sur une projection du clip de la chanson "Cow-Boy Town" de Brooks & Dunn, qui donne le ton. Je n'ai pas réussi à retrouver le clip (Deux cow-boys chantant et jouant de l'harmonica à l'arrière d'un camion traversant des champs et des villes typiques de l'Ouest), mais la chanson est disponible ici: http://www.youtube.com/watch?v=Sayk5qXE5o0

Ce clip mémorable fut suivi de l'hymne national of course, chanté par une petit fille devant des vétérans de la Seconde Guerre exposés pour l'occasion à l'arrière d'un pick-up au centre du manège, ainsi que d'une prière pour remercier Dieu d'avoir fait du pays "La Plus Grande Nation du Monde". (sic)

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Du point de vue "sportif", il y avait différentes disciplines : le horseriding et le bullriding, qui consistent a rester un certain nombre de secondes sur le dos d'un cheval/taureau, mais également une épreuve où il fallait poursuivre une vachette tentant de s'enfuir, l'attraper avec un lasso, descendre de cheval et l'immobiliser en n'utilisant que ses mains pour la mettre à terre. Tout ça en moins de 5 secondes pour les meilleurs... Concernant le horseriding et le bullriding, j'ignorais que juste avant de les lâcher, une corde était très étroitement serrée autour du ventre des animaux, ce qui les rend totalement fous (deux personnes à cheval sont chargées de surveiller le déroulement de l'épreuve et de couper la dite corde pour les calmer en temps voulu, ce qui peut s'avérer assez sportif). J'oserais toutefois exprimer l'ombre d'un doute concernant la stabilité psychologique et le type de traitement que connaissent les animaux.

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Il n'y a pas eu de blessé trop grave apparemment (tous se sont relevés, certains en boitant et l'un des participants n'avait pas l'air très en forme après, mais aucun ne s'est fait piétiner/écraser/renverser/etc). Ils sont fous ces Ricains.

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Il y avait pleiiiiin d'animaux.

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Quelques intermèdes assez folklo permettaient de meubler les changements d'animaux, numéros comique, exhibition de deux bisons qu'on a fait monter sur un camion (euh... d'accord.), pages de publicité réglementaires,.... De nombreuses entreprises sponsorisent l'événement, ce qui nous est rappelé à intervalles réguliers par des Miss Cow-girls faisant des tours de manège au triple galop en faisant flotter de grands étendards à l'effigie des généreux partenaires.

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Oui, ce sont deux bisons sur un camion. Normal.

Bref une soirée pour le moins originale, à la découverte de l'Amérique profonde, pour achever cette journée à nouveau beaucoup trop sportive. A venir: la terrible randonnée de la mort qui tue, j'ai nommé : (roulements de tambour...) Paintbrush Divide !  En attendant que je réussisse à trier les centaines de photos, je vous souhaite une très bonne soirée/matinée/pause casse-croute de 10h30 !

Bonus : le premier à trouver la référence de haut niveau cinématographique contenue dans le titre de ce post gagne une patate et toute ma considération.

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15 août 2012

4 août - Part one: Little Elk Creek - Yoshi se met au vert

Chose promise chose due : j'avais habilement réussi à modifier le plan de route du week-end précédent pour essayer de ne point trop souffrir après l'épisode de Table Rock (ce qui s'était tout de même soldé par une bonne douzaine de miles, dont certains inutiles, mais également un moose, des chipmunks et deux superbes lacs), mais la randonnée de Little Elk Creek n'avait pour autant disparu de la To-Do-List de l'été. On n'échappe pas à son destin. Nous sommes donc repartis au coeur de la Targhee National Forest, pour rejoindre la piste partant du lac de retenue du Palisades Dam.

Cette randonnée remonte un petit canyon escarpé et fleuri jusqu'au col de Little Elk Creek, surplombant le Waterfall Canyon et dominé par le Mount Baird, plus haut sommet du comté. Ne me demandez pas le nom du comté, j'ai cherché à en savoir le moins possible. Ce ne sont en effet pas tant les statistiques (aller-retour de 8 miles au total soit environ 13km, avec près de 1000m de dénivelé) que le profil de la balade, tracé dans le guide de rando, qui m'avaient rebuttée au premier abord. Il est en effet uniquement constitué de 2 segments relativement raides, ce qui n'était pas particulièrement encourageant.

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Bon. Bah c'est tout au fond là-bas. Yapluka, comme on dit chez nous.

La réalité était un peu différente; l'auteur avait à mon avis moyenné les données avec la délicatesse d'un bison au réveil. Heureusement d'ailleurs, car ainsi les paysages étaient assez variés, sinon la montée aurait été franchement monotone. Quitte à y laisser un poumon, je préfère avoir de belles vues. Tant qu'à faire. Le chemin serpentait d'abord dans la forêt au fond du canyon, croisant à plusieurs reprise le cours d'eau asséché, puis remontait progressivement vers un plateau avec plein de pitites fleurs, avant d'attaquer l'ascension finale vers le col. Ou plus exactement, ce qu'on croit être le col vu d'en bas, mais qui s'avère une dernière étape avant la vraie ascension finale. C'est traître.

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ça grimpe de plus en plus...

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Le panneau indiquant qu'on est bien arrivés au bout. On a failli le rater, celui-là. Même les rangers n'ont plus le courage d'y monter... :)

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Yoshi prend goût à la randonnée.

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Vue sur Waterfall Canyon depuis Little Elk Creek

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Les petites fleurs à photographier sont un excellent prétexte pour faire des pauses tout en feignant l'absence de fatigue.

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Forcément, la descente est assez sportive... Je compte détruire les films qui existent de ce passage peu glorieux de ma journée, pris à l'insu de mon plein gré.

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Little Elk Creek ? Ea-sy.

Le chemin était sur la fin extrêmement raide, mais l'effort en valait la peine, puisque nous avons pu tranquillement pique-niquer avec une magnifique vue sur Waterfall Canyon d'un côté, et le canyon avec Palisades Lake tout au fond, de l'autre. Cette randonnée étant beaucoup moins connue que celle très populaire de Table Rock, nous n'avons croisé que trois personnes sur l'ensemble de la journée, ce qui est encore mieux. Bref, une rando un peu difficile sur la fin, mais qui laisse à nouveau en mémoire plein de belles images. Maintenant je peux dire : "Little Elk Creek ? I did it !". Et la journée ne s'est pas arrêtée là... suite dans le prochain épisode ! (Comme d'hab, n'hésitez pas à faire un tour dans l'album photo du jour. Ensoleillement très fort en altitude parfois difficile à gérer par l'appareil photo) Et en plus je peux même insérer mes vidéos... la classe :

14 août 2012

21 juillet - Rafting Trip sur la Snake River !

Petit retour en arrière dans cette succession de marches sans fin: tandis que les fidèles de la Grève Blanche se réunissaient pour un beau mariage ensoleillé, nous nous dirigions pour notre part vers Jackson, Wyoming, point de rendez-vous du Rafting Trip organisé par l'Association des employés du labo. Après une petite heure de trajet dans un espèce de vieux bus de ramassage scolaire qualifié par certains de tombeau roulant, nous nous sommes répartis entre les différents bateaux. Chacun accueillait envtre 12 et 16 personnes, donc pas de retournement volontaire du bateau prévu, contrairement à ce qui était arrivé au WEI (à 9h dans une rivière de montagne, par une froide matinée de septembre après avoir passé trois jours à tout encadrer et ranger à la fin des soirées... ça réveille). La rivière comportait quelques rapides bien marrants, mais rien d'inadapté à notre niveau quasi nul en la matière. La descente se passa donc dans la bonne humeur et sous le soleil, bien animée par le barreur qui en profitait pour nous parler de l'environnement de la région (oiseaux, ...).

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De droite à gauche : Mike et son épouse April, Sulivan et moi. Saluons au passage la mémoire de ce pot de crème solaire que je vais très bientôt achever. Ce sera lui ou moi.

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Vue typique de la Snake River avant qu'elle n'atteigne le plateau.

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Le rafting comme si vous y étiez. Une petite pensée pour les pauvres Matthew et Abishek qui, comme vous pouvez le voir, étaient aux premières loges pour admirer le paysage. Mais également pour voir arriver les rapides et se prendre des paquets d'eau en pleine face sans pouvoir les éviter ni avoir le temps de sécher. Ils eurent tout de même le courage de nous rejoindre pour se baigner (quitte à être trempé, en même temps... ça équivaut aux baignades sous la pluie à Carantec). On retiendra le mythique plongeon d'Abishek, qui nous fit un instant redouter une syncope.

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Tout le monde est content...

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...très content...

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Et encore plus contents lorsque le barreur nous autorisa à nous jetter à l'eau pour profiter d'une zone où le courant était plus adapté (même si au début ça fait bizarre de voir le bateau partir... "eh oh, attendeeeeeeeeeeeez"). Sans aucun chauvinisme, on ne peut que noter que les quatre français (sur un bateau de 16 personnes) sont les seuls à s'être baignés deux fois... m'enfin moi je dis ça, je dis rien.

Ce fut donc une bien chouette excursion, l'occasion de voir d'autres paysages et surtout de se baigner dans la Snake River en plein canyon... encore mieux que l'Aquaboulevard.  Merci à Mike qui prit ces photos grâce à son appareil photo waterplouf !

13 août 2012

28 Juillet - Palisades Creek

Previously on YoshInTheRockies : nous avions laissé nos sherpas d'un jour en bas de la piste non recommandée menant à Table Rock. D'un pas décidé, bien que caractérisé par une espèce de démarche absurde de cowboy, provoquée par la ré-adaptation des muscles à un environnement quasi plat, nous atteignîmes enfin le camping. Ou très exactement notre emplacement vide, où les tentes démontées et l'absence de tas de bois pour le feu nous attendaient. Ces petits détails furent rapidement réglés malgré une tempête-éclair qui nous força, Marco et moi, à faire office de sardines humaines (gné ?) pour maintenir les tentes au sol en attendant desespérément le retour de deux autres paires de bras. Le reste du temps s'écoula sans problème majeur, l'insuffisance d'assiettes et de couverts ne resistant pas longtemps à l'astuce déployée par quatre estomacs avides de pancakes.

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Vint le moment de quitter le camping perdu au milieu du canyon, et de nous diriger vers la rando du jour. Le plan initial était de remonter le canyon de Little Elk Creek, situé un peu plus au sud du massif montagneux. Une ballade avec un bon dénivelé, mais beaucoup plus courte. Jusque là, tout baigne. Les souvenirs douloureux de la veille ayant quelque peu émoussé ma naïveté en matière de difficulté perçue lorsqu'il s'agit de randonnée (on remarquera la formidable adaptation de l'auteur en milieu hostile), je décidai de distraitement feuilleter le guide de rando. 1ère phrase: "This hike is not one for the weak or the unexperienced". Bon. Passons au plan B, alors. Il n'y a pas de plan B me répond-on, c'est le programme du jour.

J'ai donc trouvé mon plan B comme une grande: une rando remontant le canyon voisin, Palisades Creek, jusqu'aux lacs de Lower Palisades Lake et Upper Palisades Lake. 12 miles au lieu de 8 sur le papier, mais moins de dénivelé. Farpait. Usant de mon plus pitoyable regard de cocker battu et de l'argument sans répartie possible "Ohhhh regardez il y a même une photo du lac avec une maman moose et son bébé !", j'ai habilement convaincu mon auditoire de laisser tomber le raidard sous le cagnard pour aller voir le bébé moose. Ou peut-être ont-ils juste préféré me faire taire en acceptant. Peu z-importe, car les promesses de mon programme ont été remplies : deux lacs et un moose. Bon, il manquait juste le bébé, mais comme le livre a dix ans, il doit être adulte de toutes façons.

Bref. Voici quelques photos de notre périple. Pas d'incident majeur à signaler, nous avons remonté le cours d'un torrent pour arriver au premier lac, où nous avons aperçu le moose qui faisait trempette.

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Puis nous avons poursuivi jusqu'au second lac. Ici eut lieu la seule - ô combien cruelle - erreur d'orientation. La description du livre s'arrêtant non pas à l'Upper Lake, mais à un pont situé en contrebas, nous avons commencé à trouver la montée (qui montait bien, pour une montée) anormalement longue, et nous nous inquiétions de ne plus voir Sylvain, qui à son habitude était parti devant en courant. Nous avons donc rebroussé chemin pour retourner au dit pont. Peu après redescendit également - toujours en courant - Sylvain, nous demandant " ce qu'on fichait en bas depuis 1h alors que le lac était juste au-dessus ". Et bim, c'est reparti pour une seconde montée, agrémentée des dernières centaines de mètres qui nous manquaient la première fois.

Mais ça valait vraiment la peine de remonter, et plutôt deux fois qu'une en l'occurence. L'Upper Palisades Lake est un superbe lac d'altitude, attirant plein de petits chipmunks que les humains ne semblent pas effrayer.

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Retour paisible - le moose était toujours au premier lac - mais relativement long, puisqu'au final on devait plus s'approcher des 15 miles que des 12 initialement prévues; mais c'est heureux et dépaysés que nous sommes rentrés à Idaho Falls, pour aller débriefer tout ça autour d'un verre au Frosty Gator. Ils ont du cidre: je valide le lieu.

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1 août 2012

27 Juillet - Table Mountain : Tears and sweat... well, mostly sweat actually. - Ou comment un far guida nos pas jusqu'au sommet.

 

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Hop hop hop, un nouveau week-end s'annonce! Le matériel de camping est prêt dans l'entrée ( de toutes façons il y est depuis Grand Teton, l'entrée étant une petite partie du salon-salle à manger-cuisine-zone de stockage), tout est planifié, reste à régler les derniers détails.

Jeudi, 23h15: nous entrons dans le WallMart pour faire les stocks de nourriture. Oui, ils sont ouverts 24h sur 24, en interdisant la création de syndicats qui pourraient vouloir négocier des salaires de nuit. Faut pas exagérer quand même. C'est comme ça qu'on croise en fin de soirée des gens venant acheter des cannes à pêche ou un aspirateur. Normal.

Vendredi, 8h: après être passés prendre Marco, Sylvain et leur réchaud, nous voici partis pour ... (roulement de tambour) Table Mountain ! L'une des plus belles randos du coin, très populaire. Une seule chose me dérange: le regard un tantinet inquiet de mon tuteur à l'annonce de notre projet : "You're a good hiker, I hope ?"

9h50: Nous voici bien installés au camping de Teton Canyon, perdu au milieu de la forêt, finissant de préparer les sacs pour la rando.

9h55: L'orage éclate, il commence à pleuvoir. Je vais peut-être rajouter un K-Way, au cas où.

Nous nous dirigeons alors vers le point de départ du sentier; il est temps de faire face avec calme et sérénité à la dure réalité des chiffres. 7 miles aller, théoriquement autant au retour; un départ vers 2300-2400m et une arrivée vers 3700m. Jusque là tout va bien, ma douce ignorance en matière de randonnée me préservant de tout mouvement de panique. Nous commençons donc l'ascension, remontant un impressionant canyon tapissé de petites fleurs mauves, rouges et bleues. L'atmosphère bucolique raviva même chez certains des souvenirs émus de La Petite Maison Dans La Prairie... Plusieurs traversées du petit cours d'eau rompaient la monotonie de la marche en nous permettant de tester l'équilibre de chacun et le temps de séchage de mes chaussures.

11h30 environ: aaaaah... c'est ça, "Table Mountain". J'y verrais plus un aileron d'orque qu'une table, mais bon.

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11h45: resserrement subit de la trachée. On n'est même pas au tiers du parcours. Damned. Je sens que ça va être long.

11h46: tiens c'est intéressant, j'ignorais que l'asthme pouvait se déclencher à l'âge adulte. Je regarderai ça sur Google en rentrant, ça peut servir.

Bref je vous épargnerai la pénible description de ce qui s'ensuivit. Je tiens juste à rendre ici hommage à Marco et Sulivan qui ont porté mon sac et m'ont attendue, sherpas d'un jour (ou peut-être plus, ça dépend du programme du week-end prochain... argh) que j'ai failli achever en m'arrêtant sans prévenir au beau milieu des pentes et en m'accrochant à mon rythme destructeur pour les poumons normalement constitués : "20 mètres de marche... on reprend son souffle... 15 mètre de marche... on...". Pour ceux à qui cette référence parlerait, j'avais un peu l'impression de balayer demi-dalle par demi-dalle jusqu'au sommet. Et elle était sacrément en pente, la demi-dalle.

Mais rien ne vaut l'arrivée au sommet (je n'ai pas trouvé le Vénérable) et la fin provisoire de l'agonie, marquée d'une sieste express salvatrice et d'un bon bout de far breton à 3700 mètres. (Pour ceux que ça intéresse, je n'avais pas la recette de Maman et j'ai donc testé celle-ci, que je conseille vivement en cas d'urgence similaire : http://www.cookingninja.com/186-Far-Aux-Pruneaux-Far-Breton.html )

L'arrivée triomphale de Marco, doublement chargé:

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Ma pause, un peu moins triomphale mais tout aussi délectable:

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Depuis le sommet, nous pouvions voir les différents sommets autout de Grand Teton (4100m), le canyon par où nous étions passés et... de (pas si) petits champs de neige résistant encore et toujours au soleil de juillet. (Plus de photos dans l'album du jour, avec également des photos de Sulivan, Sylvain et Marco pour les panoramas, dont celui qui suit)

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Pour rentrer, nous avons choisi d'emprunter un autre chemin, traversant d'abord d'immenses champs fleuris donnant une vue imprenable sur l'autre versant de la montagne et les sommets nous faisant face...

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... pour ensuite plonger littéralement vers le camping, situé plusieurs centaines de mètres en contrebas. Ce chemin-ci permettant de rejoindre la même altitude en environ 5 miles au lieu de 7, ça donne forcément lieu à quelques découvertes intéressantes au pied de la piste, une fois arrivés en bas...

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A très bientôt pour la suite de ce week-end épique!

21 juillet 2012

14 Juillet - Mesa Falls

Après une semaine de silence pour cause de codage intensif d'hexagones remplis de graphite -normal-, voici le récit du week-end du 13/14/15 Juillet, qui fut moins sportif que les précédents, mais tout autant apprécié :) . Si j'ai fait de la présence au basket vendredi (n'étant ni très grande ni très hargneuse, j'ai surtout servi à encombrer un peu le terrain pour gêner l'équipe adverse, c'est toujours ça de pris), j'ai en effet lâchement séché le foot du samedi (eh oh, 9h30 c'est encore le milieu de la nuit) et celui du dimanche (il faut bien que je travaille un peu les morceaux de la fanfare). Bref, le seul vrai retour au vert eu lieu samedi, où nous avons du, comme prévu, annuler la grosse randonnée prévue, et à la place nous avons choisi d'aller voir les Mesa Falls. 8 Français, 1 Américaine et 1 Mexicain: je concède que ce ne fut pas forcément la journée où on a le plus parlé anglais...

Dans la Targhee National Forest, à l'ouest de Yellowstone, se trouve une très belle "Scenic Byway", une petite route serpentant le long d'un canyon, avec des arrêts numérotés face aux beaux points de vue décrits par des panneaux explicatifs - ils sont bien organisés, ici... Le but de la balade est en fait deux chutes, Lower Mesa Falls (en aval) et Upper Mesa Falls (en amont. Logique.). Cette dernière fait 35m de haut, soit environ 15m de moins que les chutes du Niagara, et l'impression de hauteur est renforcée par les parois rocheuses encadrant les rives. La balade en soit est assez courte, la "Nature Trail" devant bien faire 20 mètres. Le parking et les allées bétonnées peuvent faire craindre des nuées de touristes, mais heureusement il faisait un beau temps gris, et finalement les passerelles construites pour surplomber la chute sont un peu en retrait. Ambiance verte, bleu-gris et moussue assurée: vraiment différente de celle de Craters of The Moon, et également un très bon souvenir. Cette hygrométrie est plus proche de celle de mes mois de juillet habituels; je commençais à redouter la déshydratation avec un climat pareil.

Voici quelques photos, d'abord une de Lower Mesa Falls, puis les autres sont à Upper Mesa. Sur une ou deux photos, les personnes sur le côté permettent de se faire une idée des dimensions. Vous les retrouverez à nouveau dans l'album.

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Demain c'est rafting avec l'association des employés du labo. Prendre des photos risque d'être un peu dur... Cette fois-ci c'est moi qui attendrai celles de France, d'un beau mariage en Bretagne que j'espère ensoleillé... Je pense fort à vous.

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Un Yoshi dans les Rockies
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